• La compagnie Houillère de Bessèges : 

    Il est incontestable que Bessèges doit sa création au charbon et à lui seul. Son exploitation avait commencé dès 1809.

    C’est le 12 novembre 1809 que la concession de Robiac et Meyrannes fut accordée par décret impérial à Mme de Suffren, qui céda cette concession à son fils Frédéric, qui à son tour la vendit en octobre 1821 à MM. de Robiac, de Lassagne et François Silhol.

    Au début, la production de charbon fut très minime, la consommation étant peu développée. A cette époque, Bessèges n’était qu’un cul-de-sac, relié à Saint-Ambroix par de simples chemins longeant la Cèze. Il n’y avait même pas un pont sur la rivière : il fallait traverser à gué ou à l’aide d’un bac lorsque l’eau était trop forte. Il fallut donc créer des routes. La route de Bessèges à Saint-Ambroix fut donc améliorée et rendue carrossable pour faciliter la création de quelques usines métallurgiques. Diverses concessions furent acquises : celle de fer de Bessèges et Robiac, celle de houille dite « de Bordezac », celle de fer dite « du Travers et de la Côte de Long », celle de fer de Bordezac.

    En 1833, M. Grangier, moyennant l’apport de la propriété de ses deux hauts-fourneaux, entra dans la société civile qui fut formée alors, et qui, après plusieurs transformations, est devenue la Compagnie Houillère.

    En 1835, M. Grangier afferma ses deux hauts-fourneaux à une société belge qui finit par fusionner avec la Compagnie de Fonderie et Forges de la Loire et de l’Ardèche, devenue ensuite Compagnie des Fonderies et Forges de Terrenoire, la Voulte et Bessèges. En 1890, les usines de Bessèges furent séparées de la mine et acquises par la Compagnie des Mines, Fonderies et Forges d’Alès et de Tamaris.

    En 1852, la Cie Houillère de Bessèges doit prendre l’initiative d’une demande de concession d’un chemin de fer de Bessèges à Alès, car les routes, malgré les importants travaux dont elles avaient été l’objet quelques années auparavant, étaient devenues insuffisantes pour le transport des charbons, fers et minerais. Sous l’impulsion de Ferdinand Chalmeton, alors directeur technique de la concession de Robiac et Meyrannes, la concession fut accordée. La ligne de chemin de fer Alès-Bessèges est inaugurée le 1er décembre 1857.

    Le bassin houiller de la Cèze se trouvait ainsi relié au grand réseau des chemins de fer et pouvait expédier ses produits jusqu’à Marseille. Les charbons de Bessèges prirent immédiatement leur place privilégiée dans la consommation, remplaçant à Marseille et à Toulon les charbons anglais, aussi bien auprès des Compagnies de navigation qu’à la Marine d’Etat.

    Le développement considérable que prirent les industries houillères et métallurgiques de la région accéléra la création de la commune de Bessèges, qui devint chef-lieu de canton en février 1868. La population de Bessèges dépassa le chiffre de 11 000 habitants, ce qui la classa 3ème ville du Gard après Nïmes et Alès. C’était l’apogée !

    En 1924, la Compagnie Houillère de Bessèges acquit les concessions de la Société des Mines de Gagnières. En 1946, les Houillères du Bassin des Cévennes sont nationalisées, mais le 1er mai 1964 cette grande industrie prend fin.


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  • La catastrophe des mines de Lalle 

    Le 11 octobre 1861, un violent orage éclata dans la région. Le ruisseau du Long en crue s’engouffra rapidement dans les galeries de la mine. Sur les 139 mineurs présents ce jour-là, 110 périrent noyés, 4 survivants furent trouvés plusieurs jours jours après, dont un jeune garçon. L’inondation des Mines de Lalle inspira Hector Malot pour son roman « Sans Famille » et le personnage de Rémi, jeune homme rescapé de la mine inondée.

    Cette catastrophe reste la plus grave du bassin houiller des Cévennes.


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  • CI DESSOUS L'histoire de Bessèges village situé dans le département du Gard :

    A l’origine, « Béou-Cèze » était un simple hameau de la paroisse de Saint-André de Robiac. C’est par décret impérial en date du 1er janvier 1858 que Bessèges naît administrativement. La commune emprunte son territoire aux communes voisines : Robiac, Bordezac, Castillon-de-Gagnières. Attirés par la richesse du sous-sol, les premiers bességeois affluent des départements voisins : Ardèche et Lozère.

    Ville champignon par excellence, Bessèges se construit et se développe en un temps exceptionnel sur les flancs des collines et les bords de la rivière Cèze, sous le regard impassible du Mas de la Cantonade, certainement la plus ancienne habitation de la ville.

    Eglise de BessègesLa ville se dessine avec la construction de l’église en rive gauche : les travaux débutent en 1864 pour s’achever en 1868. Notre-Dame de Bessèges est dédiée à la Vierge, à Sainte-Barbe et à Saint-Eloi, respectivement patrons des mineurs et des forgerons. C’est une des rares églises françaises à avoir la devise « Liberté-Egalité-Fraternité, République Française » inscrite sur le fronton. En 1876, l’église est dotée d’un remarquable orgue, qui sera classé monument historique en 1991.

    L’Hôtel de Ville se construit en rive droite entre 1866 et 1867. Il sera restauré à plusieurs reprises, en 1875-1876 et 1980-1981.

    Bessèges

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